Le Ministre d’État, Ministre du Budget, Son Excellence Aimé BOJI SANGARA BAMANYIRWE, a accordé hier jeudi une double audience à deux délégations venues du Sud-Kivu, province meurtrie par la guerre d’agression en cours dans l’Est de la RDC. Il s’agissait du Conseil provincial de la jeunesse et du Caucus des femmes du Sud-Kivu pour la paix, tous venus porter la voix d’une population en détresse.
Réfugiés à Uvira depuis l’occupation de Bukavu par les rebelles du M23/AFC appuyés par le Rwanda, les représentants de la jeunesse ont présenté un projet d’action citoyenne intitulé « Kijana, linda mwenzako na jimbo lako». Ce programme, axé sur le patriotisme par l’art et le don de sang aux Forces armées et aux wazalendo, s’inscrit dans l’élan de mobilisation soutenu par le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
En sa double qualité de membre du gouvernement et notable du Sud-Kivu, Aimé BOJI SANGARA a salué une mobilisation digne et responsable.
« Votre présence ici est un signal fort. Vous incarnez une jeunesse debout, utile, responsable, enracinée dans ses valeurs et tournée vers l’avenir », a déclaré le Ministre d’État, avant d’ajouter que « la jeunesse du Sud-Kivu devra être la colonne vertébrale de la reconstruction post-occupation ».
Le Ministre d’Etat a encouragé ces jeunes à poursuivre leur mission de mobilisation, de sensibilisation et de reconstruction du vivre-ensemble et de cohabitation pacifique entre communautés tout en les invitant à porter une narration nouvelle, celle d’une jeunesse résiliente, qui ne subit pas mais qui agit.
Un diplôme de mérite lui a été remis en reconnaissance de sa proximité constante avec les populations, son engagement pour la paix, et son accompagnement au Président de la République, *Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO* et de la Première Ministre, Son Excellence Judith SUMINWA TULUKA, dans plusieurs dossiers tendant à rétablir la paix et la sécurité dans la partie Est du pays.
La seconde délégation, celle des femmes, a livré un tableau alarmant de la situation humanitaire et socio-économique dans la province : chômage massif, effondrement des petites activités, services publics à l’arrêt, violences sexuelles en hausse, violations des droits humains, surtaxation abusive dans les marchés… Dans cette crise multidimensionnelle, les femmes du Sud-Kivu restent pourtant debout, actives dans l’agriculture, le commerce, la cohésion communautaire et la recherche de paix.
Elles ont soumis au ministre un cahier de charges clair et structuré, appelant à :
- Un appui à la résilience économique et à l’autonomisation des femmes ;
- La création d’un fonds spécial pour les survivantes de violences ;
- Le renforcement de leur participation à la gouvernance locale ;
- Et l’intégration équitable de leurs besoins dans les politiques budgétaires nationales.
En réponse, le Ministre d’État s’est dit sensible à ce cri du cœur et a assuré les deux délégations de son écoute attentive et de son engagement à relayer leurs préoccupations au plus haut niveau.
Kinshasa, le 20 juin 2025